Menu Fermer

La dynamique du virus de l'hépatite C parmi les utilisateurs de drogues intraveineuses suggère qu'un traitement annuel supérieur à 10% éliminerait la maladie d'ici 2030

Journal Cover

Bruggmann P, Blach S, Deltenre P, Fehr J, Kouyos R, Lavanchy D, Müllhaupt B, Rauch A, Razavi H, Schmid P, Semela D, Stoeckle M, Negro F. une prise annuelle de traitement supérieure à 10% éliminerait la maladie d'ici 2030. Swiss Med Wkly. 8 novembre 2017; 147: w14543. doi: 10.4414 / smw.2017.14543. PMID: 29120012.



Résumé

Contexte et objectifs

En Suisse, la prévalence du virus de l'hépatite C (VHC) parmi les personnes qui s'injectent des drogues (PWID) a diminué en raison des efforts actifs de réduction des risques et du vieillissement de la population. Les progrès récents de la thérapeutique contre le VHC peuvent offrir l'occasion de diriger le traitement vers les populations à haut risque, dans le but de réduire la prévalence du VHC et de prévenir de nouvelles infections. Afin de guider ces efforts, le projet actuel a été entrepris avec les objectifs suivants: (1) développer un modèle simple pour estimer le nombre de nouvelles infections par le VHC en utilisant les données disponibles sur les UDI; (2) examiner l'impact des stratégies d'intervention (prévention et traitement) sur les infections nouvelles et totales par le VHC chez les PID.

Méthodes

Un modèle de transmission dynamique du VHC a été utilisé pour suivre l'incidence et la prévalence du VHC parmi les PID actifs en fonction de leur statut de réduction des méfaits. L'impact relatif du traitement de 1, 5, 10 ou 15% de HCV + PWID avec de nouveaux antiviraux oraux à action directe a été pris en compte.

Résultats

En 2015, il y avait environ 10 160 PID actifs en Suisse, dont plus de 85% étaient engagés dans des programmes de réduction des risques. Environ 42% de PID actifs étaient HCV-ARN +, avec 55 nouvelles infections virémiques survenant chaque année. D'ici 2030, on s'attend à une réduction de 60% de la population HCV + PWID. En l'absence de changements de comportement, le nombre d'infections secondaires augmenterait dans tous les scénarios de traitement. Avec un traitement de haut niveau, le nombre d'infections secondaires atteindrait un pic puis chuterait, correspondant à l'épuisement du pool viral. En Suisse, le traitement 5% de la population VHC + PWID 2015 par an entraînerait une réduction de 95% du nombre total de cas d'ici 2030, alors que le traitement = 10% entraînerait une réduction> 99%.

Conclusions

Un traitement rapide du virus de l'hépatite C chez les personnes qui s'injectent des drogues est nécessaire pour réduire la prévalence et prévenir de nouvelles infections en Suisse.

Des pays: la Suisse

fr_FRFrench